lundi 10 janvier 2011

Fresh Hell, carte blanche à Adam Mc Ewen au Palais de Tokyo

                                                                            Hanna & Klara Liden, Untitled (Sisters),2006
                                                                            Photographie couleur, 101 x 76 cm


Le Palais de Tokyo donne carte blanche à Adam Mc Ewen pour agencer de manière très personnelle des oeuvres qui se confrontent pour la première fois dans un lieu unique. 

Fresh Hell, «l’Enfer renouvelé au quotidien», instaure un dialogue entre différentes oeuvres, différentes histoires et générations. L’artiste marque le passage de l’Histoire à l’acte dès la première salle : les 3 têtes de la cathédrale Notre Dame de Paris communique son histoire, son passé, l’idée de vécu... trouvant un pendant dans l’oeuvre de Rudolf Stingel, Untitled, 2003. Cette oeuvre participative ne fonctionne que dans le temps, à travers une dégradation causée par les spectateurs. Plus nous avançons dans les salles du Palais de Tokyo, plus la grande Histoire rejoint l’histoire personnelle de chaque artiste. Adam Mc Ewen imagine le lieu comme le cerveau d’un artiste, où nous percevons la peur de ne pas parvenir à créer, la crainte de perdre l’imagination. 

En affirmant que «beaucoup d’oeuvres de cette exposition portent en elles les cicatrices d’échecs passés», Adam Mc Ewen nous invite à réfléchir sur le travail de l’artiste contemporain dans le monde actuel. L’enjeu est de comprendre que tout a été fait, et que pourtant tout est à refaire. Peut-on parler alors d’une création ex-nihilo? Ou bien d’une création obligée de prendre en compte les productions des prédécesseurs de l’artiste contemporain?


DSAA Bréquigny, Stéphanie Gallais, Communication Visuelle, 10/01/11

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